Pour la construction d’une maison, il est indispensable de sécuriser son projet immobilier. La présence d’assurances et de garanties légales permet de protéger le propriétaire contre d’éventuels problèmes de chantier, comme une faillite de l’entreprise ou des malfaçons. Quelles sont les principales protections et leurs particularités pour s’en prémunir ? On fait le tour pour que vous y voyiez plus clair.
La garantie décennale
Parfois appelée assurance décennale BTP, la garantie décennale identifie le constructeur comme responsable de toute altération du bâti ou de malfaçons pour 10 années. Elle couvre les travaux liés au gros œuvre. Par exemple, les défauts propres à des problèmes d’étanchéité, des fissures au niveau des murs ou des dégradations de la toiture ou de la charpente. Autrement dit, tout ce qui rend le logement inhabitable ou, pour reprendre un terme égal, « impropre à sa destination ».
L’assurance dommages-ouvrage
Si le projet requiert un permis de construire, l’assurance dommages-ouvrage est obligatoire sur le plan légal. Elle permet de bénéficier d’une indemnisation ou d’une prise en charge totale des travaux de réparation. Elle couvre les dommages de la garantie décennale. Afin de proposer une offre cohérente, sa durée est également valable pour une période de 10 ans à compter de la fin d’achèvement des travaux.
La garantie de parfait achèvement
La garantie de parfait achèvement est complémentaire aux deux précédentes protections. Dans l’année qui suit la fin des travaux, tout dommage ou défaut constaté doit faire l’objet de réparations aux frais du constructeur. Cela concerne les aspects techniques, fonctionnels et même esthétiques du bien. Il convient néanmoins d’exclure l’usure « normale » des éléments touchés ou un défaut d’entretien du propriétaire.
La garantie de livraison à prix et délais convenus
Ce type d’assurance BTP permet d’anticiper un éventuel dépôt de bilan de l’entreprise mandatée ou même d’un abandon de chantier. Comme sa dénomination l’indique, le retard de livraison du bien ne peut excéder 30 jours. Par ailleurs, elle constitue une base légale fiable pour respecter le budget initial et éviter les surcoûts ; que ceux-ci soient justifiés ou non. Elle présente un caractère obligatoire.
La garantie de remboursement en cas de versement d’acompte
Elle permet de recouvrir les fonds investis sous certaines conditions :
- Un chantier qui n’a pas débuté à la date convenue ;
- Une condition suspensive non réalisée dans les délais fixés ;
- Le droit de rétraction du maître d’ouvrage.
Il est important de se référer au CCMI (Contrat de Construction de Maison Individuelle) pour connaître et faire valoir ses droits. Elle est valable avant la mise en chantier. On ne peut prétendre à la garantie de remboursement en cas de versement d’acompte après le démarrage des travaux.